La seconde moitié du 18ème siècle et le premier quart du siècle suivant ont vu se développer des fabriques de céramique dans nos régions. A cette époque, celles-ci faisaient successivement partie des Pays-Bas autrichiens, de la France et enfin de la Hollande avant de devenir la Belgique en 1830.

Les fabriques se sont développées suivant deux axes : le premier autour  de la ville actuelle de Luxembourg et le second sur la ligne Liège-Tournai, avec comme exception Bruxelles. En Flandres, citons pour mémoire, Brugge et Kortrijk.

La production céramique de certaines fabriques a consisté en de la faïence fine, c’est-à-dire une faïence avec un biscuit cuisant blanc et avec  un décor peint ou imprimé. Par contre, Tournai, en plus de sa production de porcelaine à pâte tendre, a eu une production importante de faïence stannifère, c’est-à-dire avec un biscuit cuisant coloré et avec décor peint.  Bruxelles a produit d’abord de la faïence stannifère à décor peint et, plus tardivement de la porcelaine dure à décor, également peint.

Toutes ces entreprises ont fabriqué d’abord de la vaisselle de table, et ensuite des objets décoratifs, utilitaires et religieux.

Dans le courant du 19ème siècle, la technique de décoration par impression s’est imposée pour des raisons économiques. Cela a signifié la fermeture de nombreuses fabriques qui n’ont pas pu s’y adapter.

Photos : Claude Derèse