Société royale d'Archéologie d'Histoire

et de Paléontologie de Charleroi

Dès la seconde moitié du XIXe siècle, la photographie devient un outil de police pour l’identification des suspects. En Belgique, la création de la police judiciaire près les parquets en 1919 offrira aux photographes judiciaires un cadre systématique à travers des laboratoires à Bruxelles, puis à Liège, à Anvers, à Gand, à Charleroi et à Mons. Lorsqu’ils ont été conservés, les clichés qui y ont été produits constituent, par la grande diversité de leurs thématiques, des corpus de sources iconographiques nouvelles pour l’histoire judiciaire, la criminalistique – y compris la médecine légale –, l’étude de l’évolution de la criminalité, du travail de la police et des méthodes d’investigation des enquêteurs, mais aussi pour des domaines plus vastes, tels l’histoire sociale, de l’urbanisme, de l’environnement, des transports ou encore des techniques photographiques. Ils contribuent ainsi à révéler une part de ce que la justice dit de la société.